Ma descente aux enfers

Il est 1h du matin, j’ai pris du Diazepam pour m’aider à dormir car je ressasse depuis un moment le cauchemar de la descente aux enfers que j’ai vécu il y a une quinzaine d’année rue de la boucherie à Limoges. Aujourd’hui, si je n’ai plus de compagne que je risque de réveiller parce que je me bat dans mon sommeil ou que je me réveille en hurlant, je me repose sur mes médicaments car je vis encore avec le poids de l’injustice.

Je ne sais pas vraiment où l’histoire commence. Débute t’elle avec le rachat de la maison par un entrepreneur peu scrupuleux, Eric Castets le gérant du restaurant le green saint lazarre, qui l’a peu à peu laissée tomber en ruine en protégeant tout un tas de nouveaux locataires malveillants ? Ou avec ce voisin sans emplois qui parlait à peine français dont le comportement à mon égard est devenu de plus en plus inquiétant à partir du moment où j’ai croisé sa copine qu’il avait visiblement rejetée et en train de pleurer dans l’escalier? Toujours est il qu’à partir de ce moment, ma boite aux lettres a commencées à être remplie de mouchoirs en papiers usagers et de paquets de cigarettes jetés. La suite allait être de pire en pire.

A partir de ce moment, j’ai commencé à croiser de plus en plus souvent ce voisin qui habitait à l’étage en dessous sur son palier au moment où je montais ou descendais. Souvent il était en caleçon, et ne répondait pas quand je lui disais bonjour. Mais son regard me toisant, s’il ne constitue qu’une interprétation, devenait de plus en plus dérangeant. à mesure que le temps passait des coups ont commencé à se faire ressentir contre les murs, le plafond. Avec des séries, des répétitions, qui empêchaient d’appeler la police puisqu’elles s’arrêtaient suffisamment longtemps avant de reprendre pour éviter un flagrant délit. Petit à petit les rares contacts directs lorsque je passais devant lui se soldaient par des dinamok, des insultes en arabe que je ne connaissais pas, et auxquelles j’essayais de prêter le moins d’attention.

Il faut comprendre qu’à l’époque j’apprenais à créer des site web sur internet, comme celui ci: gamesdeclic – le html – accueil (archive.org). Je passais la majorité de mon temps à apprendre à développer, et à jouer à des jeux vidéo en ligne, des mmorpg. Mes voisins étaient la dernière de mes préoccupations.

la descente aux enfers a réellement commencée quand il a déposé une plainte contre moi pour des menaces de mort que je n’avais jamais proférées. Et la policière qui m’a convoqué, qui semblait pleine de haine et de détermination à mon propos voulait absolument me faire dire des choses que je n’avais jamais dit. Elle a fait venir un psy, à qui j’ai expliqué la situation, ce que je faisais de ma vie, et qui dans son bureau lui a expliqué que j’avais juste une personnalité. A son départ elle semblait encore plus furieuse. Et il se trouve que le préfet était dans le commissariat ce jour ci. De ce fait je l’entendais grommeler devant son ordinateur des « comme si le préfet… ». Petite touche d’humour, lors de la saisie elle demande à sa collègue des touches pour activer une fonction informatique, j’ai hésité à lui dire ALT+F4. Blague à part elle m’a envoyé faire prendre es empreintes, et là surprise on me demande de résister car les coupables résistent.

Après cette expérience ubuesque et traumatisante, je fus convoqué quelques semaines ou mois après au tribunal pour être jugé coupable, et verser 700€ à cet homme qui me harcelait depuis des mois, que ce soit en paroles, ou en tapage. Il se trouve que je n’étais pas solvable, touchant un minima social, et qu’on me les a tout de même saisis illégalement, me forçant à aller manger au secours populaire. Sachant que je continuais à payer mon loyer à ce propriétaire averti maintes fois et qui ne voulait rien faire.

Cette impunité dans laquelle ce monsieur s’est peu à peu retrouvé avec l’aide de cette policière, a fait que peu à peu il me suivait même dans la rue, pour venir siffloter dans mon oreille en s’approchant doucement derrière moi. Une fois j’étais baissé au Spar à coté de notre habitation pour regarder les raisins, quand il est venu me murmurer des choses en arabe sur un ton méprisant. Et le final a été qu’il m’attende avec un bâton alors que je rentrais, en m’insultant toujours en arabe. J’ai rigolé car l’humour restait le meilleur moyen de me distancier, mais ça n’a pas suffit, il a couru vers moi et je me suis enfui. Le temps que j’arrive à ma porte il m’ouvrait le crane avec son bâton. Tout en cassant la clef dans la serrure, j’ai réussi à le repousser et à rentrer chez moi, décrocher le téléphone pour appeler la police. Quand j’ai expliqué qu’il y avait du sang un peu partout, le policier au téléphone a rigolé. J’ai rappelé et ils ont envoyé une patrouille. On m’a recousu chez moi. Et résigné je n’ai pas porté plainte.

Ce voisin, qui sonnait à mon interphone pour m’aboyer « ouvre », qui m’empêchait de dormir en tapant contre les murs, qui avait la police de son coté avait été le début de ma descente aux enfers.

Entre temps le propriétaire avait arraché le système de fermeture de la porte de l’immeuble, et licencié la femme de ménage. A la place c’était son fils qui venait nettoyer en fumant de l’herbe dans l’escalier de temps en temps. Il ne faisait pas les poussières ni les toiles d’araignées, juste il mouillait les marches de l’escalier, ce qui donnait une odeur de chien mouillé et pas lavé depuis des mois. Ce qui n’empêchait pas lorsqu’il faisait visiter l’immeuble de vaporiser du fébreze pour cacher l’odeur d’humidité et de nettoyage raté.

Mr Bellarbi est alors parti, peu après avoir organisé une fête avec les 700€ qui m’ont été volés. et d’autres locataires tout aussi indélicats ont fait leur apparition. Au dessus un qui tapait, laissait sa porte ouverte pour qu’on l’entende parler et qui passait l’aspirateur en plein milieu de la nuit. Mais il était difficile de le faire prendre en flagrant délit de tapage par la police.

Plus inquiétant, un couple s’est installé sur mon palier avec un chien. ceux là se sont rapidement mis à me menacer de me planter quand on se croisait, ils hurlaient régulièrement des insanités dans l’escalier, grattaient à ma porte en faisant sur un ton fourbe « ptits coups d’couteau tu vas voir quand on va t’planter ». Ils me coupaient l’électricité au compteur extérieur quand je disais que j’enregistrais, et venaient frapper à ma porte pour qu’on se batte. Ceux là m’ont suivi jusqu’à ma salle de sport de l’époque en me traitant de petite pute, de petite salope, qu’ils allaient baiser mes copines, et pour qu’on se batte. c’était le tapage des moteurs qu’ils réparaient la nuit car ils avaient installé un garage sauvage de motos dans l’immeuble. Je rappelle qu’on était rue de la boucherie. Et tout cela avec la bénédiction du propriétaire, et de la police. Le soir où ils ont été le plus insistants derrière ma porte, lorsque la police est arrivée, les agents m’ont demandé pourquoi je ne partais pas. Je leur ai expliqué être le petit fils de Mme Deville, qui était la secrétaire de la confrérie des bouchers, et que j’avais donc en partie grandi dans cette rue, et que j’y étais attaché. D’autre part je menais une vie exemplaire, et ces gens qui trafiquaient des cigarettes et se comportaient comme des moins que rien n’avaient pas à me forcer à partir de chez moi. Là le policier m’a dit oui je suis l’aumônier, pas vrai mes enfants (à ses agents) qui lui répondent oui mon père. Que voulez vous faire devant des policiers qui se moquent et qui ne disent rien quand devant eux les voisins me disent à plusieurs reprises j’te jure j’vais t’planter on va te crever.

De plus en plus isolé une dernière altercation a précipité la suite. Dans l’entrée de l’immeuble je les croise et ils me menacent encore de me tuer, elle est en béquille, je crie, je ne me laisse pas faire, et le barman du duc Etienne arrive et nous sépare, il ne sait rien de ce qui s’est passé. Peu de temps après je suis convoqué au commissariat pour violence sur une personne vulnérable puisque je l’aurai frappée. Ce qui n’est en aucun cas arrivé, j’étais boxeur, compétiteur, si je l’avais frappée je l’aurais blessée gravement. Et je suis condamné à un suivi psychiatrique ainsi qu’une amende de 600€.

Peu de temps après le voisin vient le soir frapper à ma porte en me demandant de sortir pour qu’on se batte alors que je jouais tranquillement un peu de guitare pour me détendre. Je ne lui ai pas ouvert. Le lendemain matin Eric Castets, le nouveau propriétaire de l’immeuble, qui était déjà rentré chez moi alors que j’étais au lit avec ma compagne de l’époque, et très certainement une autre fois où j’étais absent puisque j’ai retrouvé du courrier retourné, a ouvert mon appartement avec un double des clefs. Je l’ai entendu ce qui m’a réveillé, et le temps que je me lève il m’avait asséné un coup dont je ne me souviens pas puisque j’ai une perte de mémoire de plusieurs minutes à partir de là. J’en ai gardé pendant plusieurs semaines la bouche tuméfiée, et les équimoses sur mes genoux relevés à l’hôpital témoignent que je suis tombé dessus avant qu’il me traine jusque sur le clic clac où je me suis réveillé tandis qu’à cheval sur moi il cognait sur mon dos et derrière mon crane en s’arrêtant régulièrement pour me murmurer dans le creux de l’oreille que je les faisais chier et que j’avais cinq jours pour dégager. lorsqu’il s’est retiré j’ai couru à la fenêtre hurler au secours et ai appelé la police. de là j’ai été conduit aux urgences du CHU où on a constaté les bleus sur le dos les genoux le visage et le crane. Puis on m’a envoyé à Esquirol dans un pavillon fermé et je n’ai pu déposer de plainte avant plusieurs semaines.

Je n’ai jamais su si ma plainte avait abouti, je n’ai jamais eu de réparation et Eric Castets vit en liberté. Dans le cadre de mes études j’ai pu assister à un séminaire au green Saint Lazarre. Lors du buffet Castets est venu à deux reprises siffloter derrière moi comme un sadique. c’est mon dernier contact avec cet individu dangereux et vicieux en liberté.

J’ai donc fini par déménager en urgence. J’avais déjà fait depuis longtemps une demande de logement social mais j’étais en attente. Ma meilleure amie de l’époque, Marie, m’a donc généreusement hébergé trois mois le temps que me soit attribué un logement en urgence. J’y vis depuis dix ans ce mois ci, et tout va bien. Mais je suis régulièrement rattrapé par mes cauchemars qui m’empêchent de dormir. J’ai bien du valium mais ça n’aide pas tellement même en en prenant plus que ce qui m’est prescrit.

Il est arrivé bien d’autres choses, la boite aux lettres vandalisée, les plantes vertes saccagées, les crachats et les détritus dans l’escalier, les poubelles qui s’y amoncelaient, le vol de mon vélo et les beuveries accompagnées de tapage toute la nuit. Et j’espère toujours avoir un jour réparation

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *